
Contrairement à la plupart de mes collègues du milieu littéraire, je ne rêvais pas de publier un roman. Et en toute franchise, je n’ai jamais pensé avoir cette capacité en moi. Alors pourquoi ai-je commencé à écrire ? Pour donner envie aux jeunes de lire.
Dans les écoles, j’ai vu des jeunes abandonner leur roman parce qu’ils se butaient à des mots compliqués. Dans les classes d’adaptation scolaire, j’ai aussi été en contact avec des élèves pour qui la lecture était difficile en raison d’enjeux divers ; trouble de concentration, dyslexie, traitement de l’information ardu, pour ne nommer que ces quelques obstacles. J’ai songé que, malheureusement, certaines lectures obligatoires étaient en cause. J’ai donc pensé à leur proposer une lecture avec des mots simples et surtout, des histoires dans lesquelles ils pourraient se retrouver et des personnes auxquelles ils pourraient s’identifier. L’objectif était simplement de mettre le manuscrit dans la classe dans le but de les faire accrocher au plaisir de la lecture. Je me disais qu’une fois qu’il aimerait lire, les jeunes pourraient se tourner vers de vrais romans, de vrais auteurs. Or, en commençant à élaborer une histoire, j’ai découvert une vraie passion qui me permettait de m’évader. De cette initiative est né la série Kelly McDade, des romans best-sellers publiés au Canada et en Europe. C’est ma fille et une amie, qui m’ont encouragé à envoyer mes histoires à des éditeurs, sinon, elles seraient demeurées dans mon ordinateur… ou au mieux dans ma classe !